UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Stats et études


Retour des infirmiers dans les régions sous-dotées


Les aides à l'installation des infirmiers libéraux dans les zones qui en manquent, mises en place en 2009, ont permis leur retour dans ces régions, selon l'assurance maladie.

« L’effet est très significatif, on constate une inversion de tendance entre les installations d’infirmiers libéraux dans les zones sous-dotées et sur-dotées ».

Les effectifs en zones « très sous-dotées » ont progressé de 33,5% entre fin 2008 et fin 2011. Globalement, le Nord de la France reste moins choisi que le Sud.

« Ce résultat est d’autant plus satisfaisant si on le compare à l’évolution globale des effectifs d’infirmiers libéraux sur cette même période : +15,3% », souligne l’assurance maladie.

Ainsi, sur trois ans (2009, 2010 et 2011), on recense 354 infirmiers libéraux supplémentaires en zones très sous-dotées.

A l’inverse, leurs effectifs ont diminué de 2,9% en zones sur-dotées, soit 263 infirmiers libéraux de moins. Or, entre 2006 et 2008, ces zones avaient enregistré une progression de 8,5%.

L’assurance maladie a signé en 2008 un accord conventionnel avec les syndicats d’infirmiers libéraux, entré en vigueur en avril 2009.

Ce bilan positif a encouragé l’assurance maladie à proposer d’étendre ce principe à d’autres professions de santé.

Masseurs-kinésithérapeutes et sages-femmes se sont engagés dans un dispositif de régulation démographique analogue à celui des infirmiers libéraux (30 novembre 2011 et 9 janvier 2012).

Les critères de zonage ne sont évidemment pas les mêmes pour les sages-femmes, qui doivent être présentes là où sont les jeunes femmes et futures mères, et pour les masseurs-kinésithérapeutes, qui prennent en charge aussi des personnes plus âgées.

Une incitation à l’installation et au maintien en exercice libéral dans les zones « très sous dotées » et « sous dotées » avec le versement d’une aide à l’équipement du cabinet et autres investissements professionnels et la prise en charge des cotisations dues au titre des allocations familiales, en contrepartie d’engagements du professionnel.

L’avenant n°13 à la convention nationale des orthophonistes du 29 mars 2012 prévoit la mise en place d’une expérimentation sur 3 ans avec des objectifs cible à atteindre en matière de répartition démographique.

Source : Point d’information Cnamts du 5 avril 2012.